Sorties culturelles et linguistiques
Le vendredi 24 janvier 2025, les élèves de seconde et première européennes se sont rendus à Nancy. Dans un premier temps, ils ont visité le musée des Beaux-arts. Une visite guidée a permis aux élèves de seconde de découvrir des oeuvres emblématiques du musée tandis que les élèves de première découvraient le musée de manière plus autonome, gardant bien à l’esprit les objectifs fixés par leur professeur de DNL.
Tous se sont ensuite rendus à la salle Raugraff où ils ont assisté à une pièce de théâtre en anglais : Prisoner 46664 : Nelson Mandela.
Document de présentation de la pièce de théâtre
Article rédigé par Jouda Bendjeddou, élève de 2 nde 2 sur la visite du Musée des Beaux-Arts à Nancy et la pièce de théâtre en anglais
Un journal en anglais sur la visite au Musée des beaux-arts de Nancy
Conférence de Mathilde Larrère, historienne spécialisée dans l’époque contemporaine et article de Nathan Batt et Maël Marsal, 1 G 1
Les classes de 1G1 et 1G4, mais également des élèves des Cordées de la Réusssite, ont eu l’occasion d’assister à une conférence de Mathilde Larrère, organisée par Arte, sur la place des femmes dans l’Histoire, le mercredi 12 mars.
Mathilde Larrère est une historienne spécialisée dans l’époque contemporaine, mais aussi enseignante à l’université Gustave Eiffel de Marne-la-Vallée. Elle enseigne, fait de la recherche et écrit sur l’histoire des luttes sociales et des femmes. Elle a publié plusieurs ouvrages sur les luttes féministes, notamment Guns and Roses. Les objets des luttes féministes, ou encore Rage against the machism.
Mathilde Larrère a répondu à de nombreuses questions, la première concernant la place des femmes au Moyen Âge. Bien qu’elle ne soit pas spécialisée dans cette période, elle a expliqué que l’on pourrait croire à une amélioration linéaire de la condition féminine au fil du temps. Cependant, en réalité, la situation des femmes au Moyen Âge n’était pas la pire de l’Histoire et était même meilleure qu’au XIXᵉ siècle. À cette époque, les femmes pouvaient prendre la place des hommes en leur absence, défendre leur territoire les armes à la main, gérer des affaires administratives et judiciaires, et ainsi jouer un rôle important. Un exemple marquant de la réduction du rôle des femmes au XVIIᵉ siècle est la suppression des noms de métiers au féminin, comme médecine ou chevaleresse. […]
Lorsqu’on lui a demandé quelle femme elle aurait aimé voir figurer dans les livres d’histoire, elle a répondu qu’elle ne souhaitait pas qu’une seule femme soit mise en avant, mais bien les femmes dans leur ensemble. Elle a insisté sur l’importance de rendre visibles toutes les figures féminines historiques. Elle a notamment mentionné Olympe de Gouges ainsi que d’autres femmes telles que Pauline Léon et Claire Lacombe. Elle critique le fait que tout le monde connaisse Olympe de Gouges alors qu’elle n’était qu’une femme parmi d’autres pendant la Révolution française, et elle souhaiterait que les autres soient également reconnues.
Enfin, elle a expliqué que, même lors de la Révolution, les femmes n’ont jamais vraiment pu s’exprimer ni trouver leur place. Dans certains pays où l’extrême droite arrive au pouvoir, comme les États-Unis et l’Italie, les droits des femmes peuvent être remis en question, notamment en ce qui concerne le droit à l’avortement, ce qui montre bien que des retours en arrière sont possibles.
Selon Mathilde Larrère, l’égalité parfaite entre les hommes et les femmes n’a jamais existé, mais elle reste possible à réaliser !
Rencontre avec Pierre Haski, grâce à l’association Renaissance du Vieux Metz, journaliste et chroniqueur géopolitique
Le vendredi 4 avril, des élèves de première et terminale spécialité HGGSP du lycée, mais également d’autres élèves intéressés, ont pu rencontrer Pierre Haski, grâce à l’association Renaissance du Vieux Metz. Journaliste et chroniqueur géopolitique bien connu du grand public, notamment pour ses interventions sur France Inter, Pierre Haski est un ancien correspondant à Pékin et à Johannesburg pour Libération, le cofondateur de Rue89 et le président de Reporters sans frontières.
Durant cette rencontre, à la demande d’un élève curieux de la naissance de sa vocation, Pierre Haski a d’abord évoqué son parcours, riche de plusieurs décennies de journalisme de terrain ; il a ensuite répondu à la question concernant les défis actuels du métier qui sont selon lui la précarisation, la fiabilité de l’information à l’ère des réseaux sociaux, mais également la montée des menaces contre la liberté de la presse dans de nombreuses régions du monde.
Les élèves lui ont ensuite poser des questions sur la géopolitique actuelle. Parmi les sujets abordés : la situation au Proche-Orient, en particulier la guerre en cours à Gaza, les tensions autour de l’Ukraine, ou encore le retour de Donald Trump sur la scène politique américaine. Pierre Haski a livré des réponses claires, documentées et nuancées, encourageant les élèves à toujours conserver un regard critique sur l’actualité.
Cet échange stimulant a permis aux élèves de mieux saisir les liens entre information, démocratie et géopolitique, au cœur du programme de la spécialité HGGSP.
Visite du site de l’U4 d’Uckange
Le jeudi 3 avril 2025, des élèves de terminale spécialité HGGSP du lycée ont participé à une sortie scolaire sur le site de l’U4 d’Uckange, dans le cadre de leur thème d’étude sur le patrimoine. L’objectif de cette visite : comprendre comment un ancien haut-fourneau, vestige de l’âge industriel, peut être reconverti et valorisé dans une logique de patrimonialisation.
Les élèves ont découvert l’histoire du site, emblématique de la sidérurgie lorraine, arrêté en 1991 et sauvé de la démolition grâce à son inscription à l’inventaire des Monuments historiques en 2001. La visite guidée leur a permis d’observer les structures métalliques du haut-fourneau, d’en comprendre le fonctionnement et les enjeux techniques, mais aussi d’aborder la transformation du site en espace culturel et touristique.
La dimension mémorielle du lieu, la valorisation de l’histoire ouvrière et les choix d’aménagement (parcours scénographié, mise en lumière nocturne, interventions artistiques) ont été évoqués, ce qui a permis de mieux comprendre les tensions entre mémoire, développement local et attractivité culturelle.
Cette visite a permis de nourrir la réflexion des élèves sur les défis liés à la conservation d’un patrimoine industriel souvent jugé encombrant ou obsolète, mais porteur d’une forte identité territoriale.
